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Voyons nos vies comme des œuvres d'art !

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 13:42



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Titre :                                         Carnage, constellation.

Auteur :                                      Marcus Malte.

Genre :                                       Roman policier.

Editeur :                                     Gallimard.

Collection :                                Folio policier.

Année :                                       2008.

ISBN :                                        9782070344666

 

 

 

 


 



L'intrigue : 



Moustique, un jeune garçon efféminé, au sortir de prison, se lie d’amitié avec un clochard du nom de Casper. Ce frêle jeune garçon se voit poindre en lui une puissance insoupçonnée ; la puissance de la femme qui sommeille en son être ; la puissance de Césaria…

 

 



 

Carnage, constellation

 

 



 

 


Mon avis :



S’il est des existences qui se voient jonchées d’écueils à outrance, celle de Césaria est de celles-là. Elle a trouvé sa voie, sa force et son amour mais sa vie qui se doit d’être laborieuse, n’est pas décidée à lui laisser couler des jours empreints de quiétude.


Marcus Malte qui est un écrivain entier, qui se jette à plume perdue dans le genre qu’il a choisi au service de l’histoire qu’il prodigue, y va franchement, dans le fond comme en la forme. Quand Marcus Malte donne dans le schizophrène, il nous y plonge à 200 % (Garden of love), quand il décrit la lassitude et la mélancolie, toute l’œuvre en transpire (Plages des sablettes, souvenirs d’épaves), alors quand il raconte la poisse et le glauque, même teinté d’espoir, même éclaboussé de quelque lumière, Marcus Malte ne se limite pas en le style.

C’est ainsi que Carnage, constellation peut surprendre, choquer et détourner le lecteur qui n’a pas saisi l’essence véritable de cet écrivain d’exception qu’est Marcus Malte. Bien sûr, pour servir cette histoire sombre, noire et crue, il aurait pu opter pour policer ses mots en des suggestions métaphoriques qui n’auraient pas gênées la compréhension de l’histoire et auraient peut-être permis que ce livre ne tombe pas des mains de quelques lecteurs. Mais qu’importe. Marcus Malte a opté pour la sincérité. Il veut nous narrer la fange de la relation de certains, d’un monde qui s’inscrit bien souvent en une poisseuse noirceur. Alors oui, ses mots s’enduisent d’une âpre vérité, d’un rêche habit de crudité. Alors oui la forme se veut brûlante à l’instar de la froidure extrême du fond. Le lecteur ayant souscrit à la démarche de Marcus Malte (pouvant pourtant comme je le suis moi-même, être peu attiré par le langage ordurier) se voit passer outre puis reconnaître la justesse de ce point de vue, la puissance inhérente à cette cohérence et qui confère sans conteste, une vigoureuse prégnance à l’histoire. Il réussit le tour de force de conserver à sa plume, sa verve stylée et poétique, au service des éclaboussures d’espérance, de la chaleureuse lumière parvenant à s’insinuer, peu ou prou, au marasme de nos protagonistes. Marcus Malte fait de ce récit qui aurait fait déraper plus d’un auteur, une œuvre qui marque par sa franchise et sa probité.









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