Quoi de plus agréable qu’une douce balade en pleine nature. En l’occurrence, je suis allé récemment m’oxygéner du côté de Sennely. Lorsque mes pas foulent ces terres de mes aïeux, il me semble que tout mon être devient éponge et s’abreuve allègrement de toutes expressions de la vie.
Me vint alors, au détour d’un sentier pittoresque, au pourtour d’un étang superbe, à l’alentour d’un arbre de caractère, quelques haïtrains. Il s'agit d'un de mes idiotismes qui définit ces hybrides d'haïkus et de quatrains.
C’est avec le plus grand plaisir que je les partage ici, avec vous. Qu’ils puissent vous sensibiliser à cette formidable et si authentique région de France, qu’ils vous incitent à la découverte de cette si sublime et poétique Sologne.
Un bruissement de débris
Une multitude grouillante
Le monde des fourmis
L’arbre camisolé, arraisonné
Assailli, à l’abordage !
Le lierre qui déclare "Chasse gardée »
Invitation poétique au partir
À l’abandon de toute besogne
Ô bonde de mes souvenirs
Immerge les taillis et clapote
Si beau paysage inverti
Belle mangrove solognote
La beauté à fleur de sol
Attraction dont on hérite
Ma Sologne ! Mon plus beau pôle !
Reflète l’un, reflète l’autre ?
Pays d’étangs, de boqueteaux
Champs de blé noir et d’épeautre
Qui fit vies si laborieuses
Sous nos yeux, enfante
Une nature si harmonieuse
Beauté brute
de ce qui est, de ce qui fut
Majesté jusque dans l’après-vie
Atavisme tu m’étreins, je suis ému
Par tant de beauté, ébloui
Où cieux et terres se lient et se mêlent
Où même l’atmosphère diffuse
La paix comme éternelle d’une chapelle
Art et Littérature